Une critique qui me fait ouah !!!

7 02 2024

Je sortais d’une sieste hypnotique qui avait d’ailleurs plus tenu de la sieste que de l’hypnose – ça m’arrive parfois, surtout après un peu trop de nuits insomniaques, qu’est-ce que c’est chiant une prostate qui te réveille à 3h30, ou 4 h00 ou 5h00 chaque nuit pour pisser sous peine de rester avec une vessie douloureuse, incapable de se vider et le risque de se retrouver aux urgences pour se prendre une sonde dans l’urètre – quand j’ai aperçu 5 notifications de SMS sur l’écran de mon téléphone. Mais what a fuck ?? C’est quoi tous ces messages. Alors je me suis hâté de regarder. Le message le plus récent émanait de Fantine et concernait un demande médicale:

« Papou, si j’ai pris un Doliprane, je peux aussi prendre un Antadys avec ? »

Le plus souvent, mes filles me sollicitent pour des problèmes médicaux. Ou de chauffage. Ou de plomberie, comme les WC bouchés. Ou de mémoire à corriger. Ou même d’en écrire carrément un. Ou encore pire d’écrire un texte entier sur la mémoire. Fantine l’autre jour m’a demandé d’écrire toute une partie d’un texte sur ce sujet de la mémoire. Elle ne pouvait pas se servir de Chat-GPT car elle s’est déjà fait prendre une fois pour un devoir rendu trop proche d’un résultat d’IA. Pour faire rapide, son sujet concernait les bénéfices et les inconvénients de la mémoire. Elle avait trouvé, je ne sais où, une illustration négative de la mémoire dans un épisode de l’excellente série Black Mirror la série de Netflix. Et un exemple positif avec la madeleine de Proust. J’ai gardé son exemple de Black Mirror et j’ai gardé Proust mais en prenant un autre exemple que celui de la madeleine, merci Ma Lectrice. J’ai pris le moment de la Recherche où le narrateur bute dans un pavé de l’hôtel de Guermantes qui lui rappelle un autre pavé heurté à Venise et la promesse qu’il s’était faite de devenir écrivain. C’est après cet épisode, que le narrateur deviendra écrivain. C’est bénéfique ça non, comme effet de la mémoire ? Je me suis aidé de Chat-GPT qui m’a donné quelques idées et j’ai pondu un texte. Il ne devait pas être mal puisque j’ai eu une bonne note….sans aucune remarque du prof sur une assistance IA. C’est normal puisque de l’IA je ne prends que des idées et que je rédige moi-même le texte.

Dans la continuité de l’idée de devenir écrivain, il me semble que c’est l’effet que les 4 autres textos viennent d’avoir sur moi. Ils m’ont fait devenir écrivain presque pour de vrai. Pour de bon en tout cas. Ces textos sont de Ma Psychologue. Et si ce sont les autres qui font de nous des écrivains, je crois qu’après Ma Lectrice, je viens d’être adoubé par Ma Psychologue en tant qu’écrivain. Et ça me fait Ouah !!! Et ça me met les larmes aux yeux. Pas des larmes tristes, non, non, des larmes d’émotion. Peut-être même des larmes de joie, si, si, ça existe. Bref, comme ce matin j’étais en panne d’inspiration pour écrire, la réception de ces textos tombe très bien et me fait allumer mon PC immédiatement, car j’ai très envie de partager ce petit bonheur très intime qui me fait un bien fou.

Bonjour Cris Teneloup

Je viens de finir la lecture de votre manuscrit…je l’ai dévoré !
J’ai beaucoup ri alors que c’était si triste…et je fais le voeu de pouvoir le voir publié et faire la devanture de ma librairie de quartier.
J’ai consciencieusement fait une croix au crayon de papier dans la marge pour les coquilles trouvées.
Je suis disponible à vous écouter si vous souhaitez me parler de votre livre…et je saurai, peut-être vous partager mes impressions de lectrice.
Je souhaitais quand même vous demander s’il ne serait pas nécessaire, défaut professionnel de ma part, de mieux dissimuler les identités des « personnes- personnages » et des lieux…à vous d’en juger.
Je reste admirative pour le travail titanesque fourni et pour les prouesses, souvent si drôles, de l’écriture.
Je vous connaissais…un peu…je vous connais maintenant bien mieux.
Le véritable exploit, à mes yeux, tient dans la transfiguration des émotions si douloureuses en cet acte de renaissance sociale: nous partager, à voix haute, au travers de votre récit, votre propre métamorphose.
J’en reste absolument émue et pleine de gratitude. Je sais au combien le risque a été grand de tomber dans des abîmes et des néants où beaucoup ont été avalés.
Je vous espère déjà sur un autre recueil car j’ai hâte de vous retrouver, ou plutôt de vous lire.
A bientôt.


Ma Psychologue.

PS je regarderai différemment le passage des oies sauvages!

PS2 m’autorisez vous à faire lire votre manuscrit autour de moi? Je peux uniquement le garder pour moi, si vous le souhaitez.

PS3 votre livre est un tel récit de guérison que je le rapproche d’une autre lecture que j’ai faite courant janvier. Je vous donne le nom de son autrice: Shokoofeh Azar . Le titre de son livre: quand s’illumine le prunier sauvage. Il s’agit également d’une transcendance!





Tout le monde devrait avoir Sa Lectrice.

17 01 2024

Depuis le 1er décembre j’ai dit adieu à mon travail de 28 ans. Enfin quand j’écris que j’ai dit adieu, c’est totalement faux, je n’ai même pas pris la peine de faire un message d’adieu à qui que ce soit. Même pas à ceux que j’aime bien. Mais dans l’autre sens, personne n’a eu l’idée de me remercier pour 24 ans de bons et loyaux services. Bon OK, le « loyaux » est peut-être de trop. Et je me pose la question pour « bons », ce qui ne laisse pas grand-chose. Pour 24 ans de services alors ? Un peu comme le service militaire quand tu étais de corvée de patates chaque matin ?

Je suis donc parti de mon entreprise un peu comme un voleur. Et parallèlement, ils m’ont laissé partir comme des bandits. Égalité, la balle au centre. J’ai bien aimé cette manière de partir. Pas d’effusion. Pas d’émotion. Rien. Nada. Pas le moindre truc qui pourrait te faire pleurer d’avoir été viré. Je suis sans regret et je savoure chaque jour le fait d’être plus zen que je ne l’ai jamais été de toute ma vie. Fuck !! Si je ne m’était pas cassé la gueule ce vendredi 12 janvier 2024, je pourrais écrire aujourd’hui que je nage en plein bonheur. Après avoir passé un sale week-end farci de douleurs, je commence à aller un peu mieux ce lundi. En plus, j’ai vu ma médecin ce matin qui m’a assuré que je n’ai aucune fracture. Il ne me reste qu’à laisser le temps agir. Pour que mon genou et mon épaule dégonflent un peu et surtout me permettent de remarcher sans boiter et réussir à passer mon bras au-dessus de mon épaule, sinon c’est chiant pour attraper les assiettes dans la cuisine. Pour que ma lèvre me permette de reparler normalement et de manger ma soupe avec autre chose qu’une paille en plastique. Je vais rester avec de vilaines cicatrices sur la gueule, mais je m’en fous. Arrivé à mon âge ce serait une perte phénoménale d’énergie que d’avoir à me soucier de ma tronche. Je préfère mettre mon énergie ailleurs.

J’ai profité de ma station allongée du week-end pour avancer sur la création d’un site internet. Et j’ai remercié, tu peux me croire Ma Lectrice, une nouvelle fois la main de Dieu de m’avoir fait faire N’importequoi. Car construire un site internet ou savoir utiliser WordPress, c’est du pareil au même, puisque WordPress est la plate-forme numéro 1 de la création de sites internet. Comme je ne suis pas à un paradoxe près, je n’ai pas choisi WordPress pour créer mon site. Mais comme tous ces trucs-là se ressemblent un peu dans les grandes lignes, j’ai rapidement trouvé mes marques sur Wix. Avant de me lancer dans le concret, j’avais passé des heures à regarder des vidéos de marketing digital sur YouTube, de référencement SEO, de comment propulser son entreprise en numéro 1 d’une recherche Google. Car on ne connait pas assez l’importance d’une recherche Google. Dans 60% des cas, le chercheur clique sur une des trois premières propositions. Le fait d’être premier dans la liste est un énorme plus. J’ai découvert qu’il existe des techniques pour arriver à être bien placé. T’inquiète, elles ne sont pas tombées dans les yeux d’un aveugle mais plus dans les oreilles d’un sourd. Il va bientôt falloir que je pense à l’appareillage, moi. Mon objectif sera d’être premier sur les recherches d’hypnothérapeutes sur ma ville. Ce qui me parait faisable, car qui pourrait être aussi timbré que moi et passer des dizaines d’heures à comprendre les complexes rouages des référencements ? Cela étant, le fait d’être premier sur Google ne garantit pas tout. Il faut aussi avoir un site attractif et vendeur. Et accessoirement être professionnel et compétent en tant que praticien, mais c’est une autre histoire.

Concernant le site, je suis parvenu à un résultat qui me donnerait presque envie de prendre un RDV pour une séance d’hypnose avec moi. Hihihi. Même ma chérie l’a trouvé bien mon site. C’est pour te dire. Car ma chérie est d’une négativité sans limite. Elle ne m’a jamais dit que j’écris bien. Du coup, je ne vois pas l’intérêt de lui imprimer mon manuscrit qu’elle considère comme un truc probablement sans intérêt (tu veux que ça intéresse qui la vie de Cris Teneloup, hein ???) et probablement trop chiant à lire. Elle ne m’a jamais dit, non plus, que je joue bien de la guitare. Ses seules remarques sur la guitare sont celles pour me répéter que je fais trop de bruit. Ou pour me demander de changer de pièce vu qu’elle vient d’y entrer. Que mes guitares sont un calvaire pour le ménage et pourrissent la déco de la maison. Oups. Vivement que j’agrandisse ma maison pour faire un cabinet d’hypnose/studio de musique/chambre d’ami. Comme ça je ne lui casserai plus les oreilles et elle me cassera moins les couilles. Toujours ça de gagné.

Bref, pour qu’elle trouve mon site bien c’est qu’il doit l’être !!! Car elle n’aime pas l’hypnose, pas mon changement de vie et n’a aucune idée de comment faire voyager sa conscience entre son point centre et son trou de balle. Je lui dis donc un grand merci pour cet avis positif, excessivement précieux, qui me réjouit plus que tout. J’apprécie son compliment au plus haut point, à l’aune de sa rareté. Sa seule réserve concerne le fait que, comme ma production est vendeuse, elle pourrait générer des sur-promesses. Et donc en corollaire peut-être des déceptions de la part du client. Comme je le lui ai expliqué, après avoir passé 24 ans à faire des sur-promesses, j’ai très bien compris qu’elles font vendre. De plus comment puis-je espérer attirer des clients en disant que je suis nul, que je n’ai pas confiance en moi et que je n’arriverai à rien de bon avec eux ? Le marketing est un domaine où il n’y a pas d’équilibre possible. Soit tu y vas à fond les ballons à fond, soit tu ne vends rien. Moi plus que vendre beaucoup, j’aimerais vendre bien. J’aimerai vendre un produit à l’efficacité redoutable. Comme le produit c’est moi, ce sera un peu la pression, non ?

Je vais maintenant sauter du coq à l’âne. J’ai aussi retravaillé un texte de 2012 où est à nouveau présent tout mon manuscrit. Mais pas seulement. Ce texte est intéressant car il montre combien je – j’avais mis « on » mais j’ai finalement opté pour « je » – me plante dans l’analyse de ma vie, au moment précis où je la vis. Même quand il n’y a pas d’urgence aussi vitale que la mort de mon papa ou de ma maman. Ce texte montre que je ne comprenais pas tous les signes qui m’étaient envoyés. Que je partais vers de fausses pistes. Que j’adulais de faux guides. Que je n’arrivais pas à séparer le bon grain de l’ivraie. De l’ivresse ? Que je ne parvenais pas à en finir avec mon Ego. Que mon Ego était encore confondu avec ma Personna, que mon Moi n’était pas abouti car je n’avais pas recherché mon Ombre. Que je me plantais complètement sur l’objectif à atteindre. Que tout ce qui pouvait aller vers le mieux se fracassait immanquablement sur la cruelle réalité de la vie de mes parents. Ce Moi-là ne pouvait disparaitre qu’en étant enterré avec mes parents dans leur tombe rutilante. Je rajoute cette dernière interprétation a posteriori car ce n’est pas du tout dans ce texte. Mais en le lisant, c’est ce qui a surgi à ma conscience.

Un dernier enseignement que j’aimerais retenir de ce texte (je le publierai demain peut-être), c’est qu’on devrait tous avoir une Lectrice qui nous indique le chemin à suivre. Car Ma Lectrice avait tout compris, elle, dès ce moment-là. Et moi, je ne l’ai pas écouté. J’ai perdu du temps. Mais je ne le savais pas. Alors j’espère que dans tout ce qu’elle me dit aujourd’hui de l’avenir lui donnera raison sur les points les plus importants pour moi. Que ce soit le manuscrit ou l’hypnose. Aide-toi et le ciel t’aidera. Et le ciel m’aide déjà beaucoup, comme tu me l’as dit Ma Lectrice. Alors, cette fois, je dois absolument te faire confiance et ne pas trop écouter mon endophasie personnelle défaitiste.





Est-ce vraiment de la politique ?

4 02 2023

J’ai envie d’écrire des choses politiques. Mais plus comme avant, plus en dégommant tout N’importecomment et en disant N’importequoi. Est-ce dans mes cordes ? Parler de la violence faite aux gens dans le libéralisme est-ce de la politique ? Me prendre comme exemple est-ce de la politique ? Aujourd’hui, je suis la victime de ce que ce système peut produire de pire. Pour commencer, il y a la réforme des retraites même si elle va me toucher de loin puisque ma retraite est prévue pour 68 ans et des bananes. Ouch. Je ne perds que deux trimestres pour arriver à taux plein. Comme je sais que je n’y arriverai jamais, à ce taux plein, ça ne change pas grand-chose. Ce qui me touche dans cette réforme ce sont les autres. Ces histoires particulières que j’entends d’aides-soignantes cassées par le travail, d’aides à domicile, de travailleurs manuels qui deviennent invalides, ma collègue désespérée qui va rater le portage du plan social du labo pour quelques mois. Le problème n’est pas la retraite, le problème est le travail. Comment penser une réforme des retraites sans penser réforme du travail ? Comment occulter le fait qu’à 55 ans les entreprises ne veulent plus de nous ? Comment reculer l’âge de la retraite sans résoudre le problème de l’emploi des seniors ? Comment dire à une femme qui va voir ses trimestres pour pour enfants devenir inutiles que cette réforme est juste ? Mettre une durée de cotisation de 43 ans n’est-il pas suffisant ? Car cela veut dire que débuter le travail à 22 ans repousse l’âge de départ à 65 ans. Combien de jeunes commencent à travailler plus tard que ça ? Avec le report de l’âge légal à 64 ans, celui qui commence à 18 ans devra travailler pendant 46 ans… Comment est-ce pensable pour des gens qui font les métiers les plus durs ? De toute façon, aujourd’hui, quel métier n’est pas difficile ? Je ne connais aucun salarié qui soit épanoui dans son métier. Même si c’est humain de se plaindre, je n’avais pas cette impression avant. Avant quoi, d’ailleurs ? Avant le Covid ? Avant la crise climatique ? Avant la troisième guerre mondiale ? Les gens sont-ils tous devenus fainéants ? Où est-ce le travail qui nous maltraite ? La perte de sens ? La perte d’équilibre ? la perte de justice ? Ça fait quarante ans qu’il y a de l’informatique, qu’il y a du numérique, qu’il y a de la robotique dans les entreprises, ça fait quarante ans qu’il y a des gains de productivité énormes dans les entreprises, alors où est passé l’argent ? Ce n’est pas de moi, c’est de François Ruffin et je trouve que sa question est très bonne. Je reviens à ma question, avant quoi ? Et si la réponse était dans la question de Ruffin ? Et si la réponse était avant les quarante dernières années. Avant tout ça, quoi. Avant tout ce bordel. Avant que les 1% les plus riches possèdent plus que tous les autres réunis. Avant qu’on commence à s’apercevoir que le monde se casse la gueule. Mais pourquoi tous les gens ne le voient-ils pas encore ? La productivité est bien jolie, mais la productivité ça laisse des traces. Physiques. Et mentales. Ça brise. Ça heurte. Ça  dégoûte. Ça  enlève le sens. Surtout quand on n’en voit jamais le retour. Ou quand on te lourde pour faire plus productivité. Ou plus de rentabilité. C’est ce qui va m’arriver. Je vais être licencié économique par un groupe qui fait des milliards de chiffre d’affaire. Et qui va licencier pour améliorer ses marges. Cherchez l’erreur. Elle est vite trouvée Ma Lectrice, l’erreur va être moi. Pourtant cette semaine, j’ai vu passer un mail d’auto-satisfaction de notre grand PDG monde, un putain de connard qui nous a amené où nous en sommes sans la moindre sanction. Voilà ce qu’il écrit :

 

« En plus de notre impact sur les patients et la société, nous avons obtenu des résultats solides pour nos actionnaires. Nous sommes heureux d’avoir répondu à nos objets de premier plan, offrant une croissance des ventes de 4 %. Nous avons également dépassé les attentes de notre revenu d’exploitation de base pour l’ensemble de l’année, offrant une croissance de 8 %. Et nous restons sur la voie pour atteindre notre objectif d’obtenir 1,5 milliard de dollars d’économies d’ici 2024. »

 

Quelle jolie branlette de PDG autostatisfait !! Fuck !! Pour traduire, mon entreprise a fait 8 % de croissance l’an dernier mais ce n’est pas assez, elle veut plus pour ses actionnaires, elle veut 1,5 milliards de plus. Par des économies. Ces 1,5 milliards, c’est moi. Enfin pas que. Mais quand même. Où est la logique là-dedans ? Sans parler ni de justice, ni d’équité. Où est la logique commerciale ? Quel est l’avenir d’une entreprise qui fait des profits en se séparant de ses forces vives, les hommes et les femmes, pour gagner des dollars en économisant et non pas en sortant de nouveaux produits ? Quelle est sa pérennité ? Combien est-elle désirable ? Une entreprise qui arrive à faire des plans sociaux est une entreprise qui a fait des erreurs dans le passé. C’est ce qu’un ancien PDG de mon labo a dit un jour. Je crois qu’il avait raison. Il est mort d’un cancer fulgurant, ce sont les meilleurs qui partent en premier. L’autre abruti est en bonne santé. Beurk.

Ce que je viens d’écrire est-il de la politique ? Va savoir Ma Lectrice. Ce qui est sûr et certain c’est qu’il s’agit de ressentiment. Moi, j’ai la chance de gerber mon ressentiment dans mon fichier Word. Mais ceux qui ne savent pas écrire, qui ne possèdent pas de déversoir comme le mien, ils vont le mettre où leur ressentiment ? Dans les urnes ? Si oui, alors tout ce que je viens d’écrire est vraiment de la politique. C’est triste….

 

 

Voilà.

😎





L’écrivain et le blanc….

14 01 2013

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Coucou ma lectrice,

 

Aujourd’hui, j’ai envie de parler du livre de Joël Dicker, « La vérité sur l’affaire Harry Quebert ». Depuis, Coronado, un recueil de nouvelles de Dennis Lehane, dont j’avais recopié, en entier, des passages, pour les mettre sur ce blogue, jamais plus je n’avais eu envie de prendre des notes à la lecture d’un bouquin. Ce livre a eu, il me semble, le Grand Prix de l’Académie Française. Pour moi, les prix, Goncourt ou autres ne sont pas forcément un gage de qualité. Mis à part, peut-être le prix du livre Inter qui est donné par des lecteurs, qui sont des passionnés de littérature et non des critiques littéraires officiels. Là, il se trouve que quand il a eu son prix, j’ai entendu l’auteur sur France Info. Et je l’ai trouvé passionnant. L’histoire de son livre m’a tout de suite parue une superbe idée et je m’étais dit que Grand prix ou pas, je devais lire ce bouquin. Et bien, je peux te dire que j’avais bien raison. Pour l’instant, ce roman mêle plusieurs ingrédients qui semblent faits pour me plaire. D’abord, il y a une histoire qui fait un peu polar. Avec une sorte d’enquête autour de l’affaire Harry Quebert. Et c’est plein de suspens. On avance en même temps que l’enquêteur. Pas à pas,  on va découvrir, ce qui s’est passé il y a trente ans en arrière. Et les raisons complexes, humaines qui font que les apparences sont parfois trompeuses. Et qui est l’enquêteur ? Pas un flic, comme dans tous les polars. Ou même un détective privé. Non, c’est un écrivain. Un jeune écrivain, qui a écrit un premier roman à succès et qui doit absolument, contrat oblige, en écrire un second. Sauf qu’il est en panne sèche. Il ne sait plus quoi écrire. Il n’a plus d’inspiration. Et il veut écrire un chef d’œuvre. Ce qui fait beaucoup, en somme. Donc, il n’y arrive pas. Et à ce moment là du livre, pour celui qui a déjà essayé d’écrire, il y a quelques points qui ne peuvent que lui parler. En fait Harry Quebert était un écrivain et a été, en quelque sorte le maître  et aussi l’ami du héros. C’est pour cela que l’écrivain devient enquêteur. Pour sauver son ami. Et au fil du temps (du livre), l’écrivain commence à s’apercevoir que c’est ce qu’il est en train de faire, en train de vivre qui va faire le sujet de son futur roman. Entre ce qu’on lit du héros et de ses démarches, de ses pensées et ce que dit ou ce qu’avait dit Harry Quebert, il y a un tonne de choses à retenir sur l’écriture. Voire même, sur la création de manière plus générale. C’est vrai, c’est la vie qui donne matière à écrire. Moi, je ne sais pas faire autre chose. Je ne peux rien inventer qui soit complètement détaché de ma vie. A chaque fois, ce que j’écris est l’histoire de ma vie. Ou alors, quand j’avais essayé de faire quelque chose de moins personnel, cela n’avait été que retiré d’expériences vécues récemment ou il y a plus longtemps. Et je pense que pour toi, ma lectrice, c’est la même chose. Entre ce que je connais de toi et ce que j’ai pu lire de tes pièces, je retrouve forcément des bribes de ta vie, racontées ici ou là. Dans un texte, dans un commentaire, dans une réponse à un commentaire. Et moi, quand je lis une tes pièces, qui raconte une histoire fictive, je mets derrière tes personnages, d’autres personnages dont tu m’as déjà parlé. Je reconnais certaines vraies situations  que tu as décrites ici ou là. Donc tes pièces, n’existeraient pas sans ta vie. Ta vraie vie, bien réelle. Et pour l’instant, car je n’ai pas terminé le livre, c’est la leçon que je retiens. Que pour écrire quelque chose, il faut tout simplement déjà vivre sa vie, vivre des choses. Après, bien sûr cela ne suffit pas. Il faut du talent. Mais il faut aussi quelque chose que je ne fais pas. Il faut du « travail ». C’est-à-dire que faire un texte bon, d’un jet comme je le fais, n’est pas possible. Un texte se travaille. Il faut faire un plan. Organiser les idées. Faire des premières phrases. Puis revenir dessus. Presque sur chaque mot. Moi, je n’ai pas le temps. Et puis, pour un blogue, je ne pense pas que ce soit nécessaire. Ici, c’est de l’instantané. Je ne suis pas là pour écrire un chef d’œuvre. A la limite, la qualité, littéraire, je m’en fous. Ce qui m’importe ici, ce sont les idées. Ou juste pouvoir communiquer avec toi, ma Lectrice, pour échanger des idées. La qualité de mes textes, je ne la travaille pas. En général, je fais tout d’un jet. Et puis je relis pour l’orthographe. Mais, il est rare que je change beaucoup de choses par rapport à ce que j’ai écrit. C’est aussi un parti pris. Ecrire un peu comme je parle. Avec des digressions, qui sont peut-être chiantes, mais mon cerveau fonctionne comme ça. Alors je le laisse travailler, sans forcer. Si je voulais progresser, je crois qu’il faudrait que je travaille mes textes. Mais je n’ai pas le…temps. En fait, je crois que le fait d’être un artiste est un vrai travail. Écrivain  peintre, musicien, sculpteur et j’en oublie. Tous passent des heures et heures à bosser, comme tu le fais pour tes tableaux avec les couleurs, comme le fait mon prof de guitare qui joue 8 heures par jours. Ou sa fille, pianiste accompagnatrice professionnelle, même tarif. Oui être artiste demande un vrai travail. Tu veux que je te dise le fond de ma pensée ? Et bien mon vrai travail, ne me demande pas 8 heures par jour !!! Je me demande donc si celui-ci est vraiment mon vrai travail…….

 

Voilà.

 

 

😎

 





Putain je ne suis pas encore Borges,moi!!!!

20 11 2009

Ma lectrice est revenue. Et à nouveau j’ai des commentaires sur ce que j’écris. Cela fait un bien fou. Quand je dis ma lectrice,j’exagère un peu. J’ai un autre lecteur,mon frère,mais son ordinateur est en panne. Et il ne laisse jamais de commentaires. Et puis j’ai Martine qui m’a fait l’honneur de visites nocturnes,en tout bien tout honneur !!! Là,avec tous ces lecteurs,je fais exploser le compteur !!

Sur mon blogue de musique,comme je ne mets pas de texte,j’ai peu de visites . Les moteurs de recherche fonctionnent avec les mots. Pas avec les vidéos.

Pour avoir des visites,je sais qu’il faudrait que je sois sur Overblog qui est la plateforme avec la plus forte audience. Il faudrait que je m’inscrive à des communautés. Il faudrait que je soigne mon relationnel. Mais l’envie a déserté. Elle s’est évaporée. Tout cela n’est que du vent. Je ne veux plus jouer à ce petit jeu proche du vide intersidéral….

Quand tu étais absente,ma lectrice,j’ai peu publié de textes sur mon blogue. Ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas écrit. J’ai écrit des choses qui sont dans mon ordinateur. Des choses que j’hésite à rendre publiques. Je vais t’expliquer. Quand j’ai effacé mon blogue que j’avais brillamment appelé,politique-économie-révolte-et-ma-petite-musique,cela n’a pas effacé mon envie d’écrire. Alors je me suis mis à écrire pour moi,dans mon coin,des bribes d’histoires. Des délires pseudos littéraires. Des textes mais qui changeaient du format blogue. Je n’avais pas de plan précis en tête et j’ai fait plusieurs textes,juste pour m’essayer à des descriptions.

Je voulais voir si j’étais capable de faire vivre un personnage par exemple. Et je me suis rendu compte que oui,j’y arrivais. Enfin à plus ou moins…Je crois… Et puis j’ai repris petit à petit ce blogue actuel. J’ai alors laissé mes textes dans un coin de la mémoire de mon ordinateur. Comme j’ai laissé tomber le blogue pendant ton absence,j’ai repris ces textes lors de mes temps morts,en salle d’attente. Je les ai relus. Notamment le premier que j’avais écrit. Et j’ai pensé à une suite. J’ai aussi réfléchi à comment étoffer mon histoire. A faire un petit scénario,en quelque sorte. Et petit à petit,une trame est apparue. Une bribe d’histoire qui se tient sur quelques chapitres. De quoi faire une petite nouvelle,quoi.

C’est aussi en visitant le blogue de MonsieurTriste (ça tombe bien il vient de mettre en ligne aujourd’hui un nouveau chapitre,il suffit de cliquer suer le lien) que j’ai eu l’envie de me lancer dans cette très peu modeste entreprise. Il a publié sur son blogue plusieurs épisodes d’une nouvelle inachevée et il cherchait le titre le plus approprié pour son texte. Comme je n’aime pas dire n’importe quoi,j’ai tout imprimé et j’ai lu ses écrits. Moi,j’aime autant lire,quand c’est une nouvelle par exemple,sur du vrai papier que sur un écran. Je trouve qu’on n’a pas la même attention sur l’écran. La concentration se relâche plus vite,l’œil est plus distrait. L’autre fois,il y avait toute une analyse dans Télérama sur le fait que les ordinateurs avaient changé la manière de lire. Et je crois que c’est vrai. La lecture sur un écran est l’équivalent du zapping à la télé. Il faut des choses qui percutent,qui captent l’esprit sinon le lecteur décroche. Je le sais:moi ça me le fait. Je suis capable de lire des choses sur un livre que je suis bien incapable de lire sur un écran. Je te jure que c’est vrai. Pense à cela et dis-moi si tu es d’accord.

Je reviens à Monsieur triste. Sa nouvelle,moi je l’ai beaucoup aimée. Il a du style. C’est original,atypique et moi j’aime ça. C’est noir et moi j’aime ça. C’est un peu destroy et moi j’aime ça. Il a une façon de trouver des images très originales dans ses descriptions. En gros,c’est très bon. Alors je me suis dit que j’allais essayer de faire,non pas pareil,mais un texte avec ce type de structure. Quelques chapitres assez courts et une histoire pas trop longue.

Pour l’instant,j’ai écrit 4 chapitres. Ou bien 6. Cela dépend de comment je pourrais greffer deux textes avec les autres. Je crois que j’ai la solution. Mais il faut que je creuse un peu plus encore…

Aujourd’hui,j’ai deux freins pour ne pas publier ces textes.

Le premier est que je doute de moi-même. Ce n’est pas évident de soumettre des textes,très personnels,à l’avis des autres. Je me demande ce que les autres vont en penser. Je sais bien que peu de personnes liront ces textes,mais quand même. Etre soumis au jugement d’autrui n’est pas simple. D’un côté j’en ai envie et d’un autre côté cela me terrorise. Tu te rends compte….Si ce que j’écris est de la merde les gens n’oseront pas me le dire,par politesse. Ils ne laisseront alors pas de commentaires. Et s’ils laissent des commentaires,ils seront forcément hypocrites car il n’est pas facile de dire aux autres qu’ils sont mauvais. Ce qui implique que même si les gens me laissent un commentaire sympathique et sincère,j’aurais toujours un doute quant à sa vérité. Je sais,je suis compliqué. J’ai trop d’états d’âmes et c’est le grand problème de ma vie.

Le second est tout aussi important. Pour écrire cette histoire,j’ai suivi ton conseil. J’ai utilisé des choses de ma vie. J’ai pris beaucoup de moi. Et forcément cela implique des gens de ma famille. Comment les gens qui me connaissent et qui liront ces textes prendront-ils la chose ?

Mon frère,par exemple. D’autres personnes de ma famille qui ont l’adresse de ce blogue. Je ne sais pas s’ils viennent y faire un tour de temps en temps,mais si jamais ils tombaient sur mon texte quelle serait leur réaction ? Bien sûr,tout n’est pas exactement ce que j’ai vécu. Tout n’est pas moi….mais quand même. Comment pourront-ils faire le tri ?

Alors j’hésite. J’hésite vraiment. Je sais maintenant,à l’âge que j’ai,que chaque action peut avoir des conséquences plus ou moins importantes et parfois complètement insoupçonnées.

Donc pour l’instant je suis dans l’expectative la plus totale et je n’arrive pas à me décider.

Sinon l’autre jour,dans un commentaire,tu me parlais de la guitare et plus généralement de la passion. Comme je te l’ai dis je me suis mis à la guitare. Je sais que je ne deviendrais jamais un grand guitariste,mais je m’en fous. Ce que je veux c’est arriver à jouer quelques accords,à peu près en rythme. Des trucs qui ressemblent à des chansons. Et tu vois,cela me prend vachement de temps. Alors j’en ai forcément un peu moins pour écrire. Là je suis en plein apprentissage et je casse les oreilles de toute ma famille. Tant pis,car quand je joue péniblement de la guitare,je ne vois pas le temps passer. Je sais que je suis nul…mais je m’éclate. Et c’est le plus important,non?? Je vais même te dire un truc bizarre. Depuis que j’ai commencé la guitare,j’ai changé physiquement. De manière infime. Il n’y a que moi qui puisse le voir. Mais j’ai changé. Au début,j’avais mal au bout des doigts de la main gauche. Celle qui appuie les cordes sur le manche. Et puis maintenant,je n’ai plus trop mal,mais j’ai de la corne. Et cela transforme la sensation du bout des doigts. Je ne sens plus pareil entre ma main droite et ma main gauche. Un peu comme quand j’étais paralysé. Je ne sens plus pareil….notamment quand j’écris sur mon clavier,quand je tape sur les touches. Ma nouvelle passion m’a donc transformé au sens propre du terme. Et elle interagit avec le fait d’écrire. Moins de temps. Des sensations changées au moment de l’écriture. Finalement un tout petit peu de changé mais plus rien qui n’est pareil….

Tu me disais que les fausses passions engendrent de la frustration et les vraies passions rendent heureux,ou du moins participent à l’état de bonheur. Je pense que tu as grandement raison. Il y a cependant un point que je pourrais discuter. J’ai l’impression que même une vraie passion peut générer de la frustration. Pour moi écrire est une devenu une passion. Maintenant m’essayer à la guitare l’est aussi. En fait je crois que j’ai une énorme envie de faire des choses plus ou moins artistiques pour me sortir de mon travail sans aucun sens. Mais tu vois même si écrire est primordial maintenant,cela m’apporte des frustrations. Comme celle d’être dans l’expectative du publier ou non un texte. Comme celle du jugement des autres. Comme celle de ne pas être assez lu. Je ne sais pas d’où me vient cet énorme besoin de reconnaissance. Enfin,si,je crois savoir mais ce serait trop long à expliquer.

Jouer de la guitare va probablement m’apporter la frustration de ne pas être assez bon. De ne pas assez progresser. De toute façon,nous avons déjà discuté sur le sujet du bonheur et tu connais mon point de vue :je suis pessimiste.

Voilà.

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