Coucou,
La semaine dernière suite à un commentaire sur la vidéo de ma maman sur Youtube, je me suis replongé un peu dans mon blogue. Et il porte bien son nom N’importequoi. Car il y a vraiment de tout et n’importequoi dedans. Du pire au moins pire. En remontant tout au début, je me suis rappelé que je m’étais fixé des règles de vie sur ce blogue. Et bien sûr j’au dérogé à ces règles au bout d’un moment.
C’est tout moi, ça. Ne pas suivre les règles. Même celles que je me suis fixé. En fait cela en dit long sur moi. Un peu rebelle, un peu iconoclaste, un peu provocateur, du coup un peu con aussi parfois.
Je reprends le clavier pour répondre à un mail que j’ai reçu la semaine dernière. À deux en fait. J’ai eu des nouvelles de Ma Lectrice. Elle a traversé le cyclone qui est passé sur la Guadeloupe avec quelques dégâts. Mais elle en est ressortie indemne physiquement. Et c’est déjà ça. Je suis content d’avoir eu de tes nouvelles Ma Lectrice. Parfois nos échanges me manquent. Mais c’est la vie qui fonctionne par cycles. Et ce cycle qu’on a vécu ensemble doit être terminé. C’est comme ça.
Sinon, je voulais aussi répondre au mail de Zazo, tu permets que je t’appelle Zazo ? En fait, tu me disais d’arrêter de prendre des médicaments. Notamment des anxiolytiques. Je ne peux pas. J’ai commencé à prendre des saloperies comme ça au moment de mes études. Quand je passais des oraux, j’étais tellement stressé que j’en aurais vomi par terre. Le médecin m’avait donc donné du Xanax. Et puis j’ai arrêté doucement d’en prendre. Mais en 2002, j’ai fait un AVC hémorragique. Un petit. Mais quand même. La bouche paralysée à gauche, jusqu’à mon œil . Trois doigts de la main gauche. Et là, je n’ai, à nouveau pas pu gérer mes angoisses. J’ai repris du Xanax. J’ai vu une psychologue qui est vraiment top. Mais j’ai gardé le Xanax pendant très longtemps. Et un jour, je pourrais retrouver quand sur mon blogue, mais ce n’est pas très important, j’ai décidé d’arrêter.
Et j’ai arrêté. Petit à petit. Et totalement. Le phénomène de manque a été assez terrible au début. Puis tout ça s’est passé. Je pensais être sorti d’affaire. Mais en fait, je ne me sentais pas très bien. Et environ 6 mois après, j’avais des vertiges horribles. Dès que j’essayais de m’endormir, tout se mettait à tourner. Ce qui fait que je ne dormais pratiquement plus. Et puis, ma tête s’est mise à bouger de manière incontrôlée, en même temps que j’avais des vertiges. Du style, un peu maladie de Parkinson. Je devenais fou, tellement c’était insupportable. Je passe les détails, mais je me suis retrouvé quelques temps après devant le neurochirurgien qui s’occupe de moi depuis mon AVC. Je lui ai expliqué ce qui m’arrivait. Il m’a dit : vous savez, vous devez avoir naturellement des taux d’hormones du stress (adrénaline notamment) anormalement élevés. Nous faisons des recherches sur ces gens. Nous aurons probablement des solutions dans l’avenir. Mais pour l’instant, la seule solution que je peux vous proposer est de reprendre des anxiolytiques. C’est ce que j’ai fait, à petite dose. Le moins possible. Et quand ça ne va pas. Vraiment pas, je retourne voir ma psychologue. Et je remonte la pente. Et puis, je me suis pis au yoga. Avec un prof vraiment super. Il m’a fait des préparations mentales pour me remotiver dans mon métier. Pour être moins stressé dans mes prises de parole en public. Et ça a marché. Je suis un peu plus centré. Un peu moins stressé. Mais franchement, je ne peux pas me changer fondamentalement. Plus ça va plus je suis convaincu que ce que m’a dit le neurochirurgien est vrai. Je suis né comme cela. Avec un handicap bizarre, qui ne se voit pas, et qui est d’être naturellement plus stressé que le commun des mortels. Je lutte contre mon état. Mais je ne le changerai pas totalement, je le sais d’avance. Alors autant essayer de minimiser l’impact de ce stress, avec différentes méthodes, mais je suis bien obligé de m’accepter tel que je suis. Et cette acceptation n’est pas facile. Elle participe, je le pense, au fait que je sois un peu mieux dans ma tête.
Concernant l’aspect religieux dont tu parlais dans ton message, ce n’est vraiment pas la solution pour moi. J’ai été baptisé, j’ai communié, j’ai même été enfant de cœur sans piquer dans la quête. Enfin, presque. Et quand j’ai vu la vie de mes parents, comment tournait le monde, c’est-à-dire mal, je suis devenu athée. Et franchement, je ne crois pas que c’est maintenant que je vais changer. Après avoir vu comment ils sont morts. Non, comme je l’ai déjà écrit ici, il y a bien longtemps, je voudrais simplement devenir comme la pierre de mon jardin. Celle qui est juste à côté de ma terrasse. Au pied d’un vague cyprès qui ne ressemble pas à grand-chose. À peu près aussi mal taillé que moi. Oui, j’aspire juste à devenir cette pierre. Avec un peu plus de mousse chaque année. Mais qui semble tellement immuable, imperturbable, stable qu’elle en paraît presque heureuse. Oui, en vérité, je te le dis, comme dirait Jésus, je veux devenir cette pierre.
Voilà.
😎
n'importequoi 
Et elle en pense quoi Ma Lectrice?