Une formation ou une transformation ?

23 02 2024

La semaine dernière, c’était, pour moi, la rentrée des classes. Je suis arrivé le vendredi 9 février à Paris pour commencer ma formation le samedi 10. C’est incroyable comme la nouveauté et l’inconnu peuvent générer un petit stress dont il très difficile de se défaire complètement. Car j’avais beau utiliser toutes les techniques que je connais, ce stress refusait obstinément de me lâcher et restait en permanence en arrière-plan en moi depuis vendredi matin. Mais bon, je n’étais pas aussi tendu par ma rentrée que j’aurais pu l’être avant, quand je n’étais pas encore celui d’aujourd’hui. Et ça me rendait assez content de moi. Parfois il suffit de peu de choses.

Quand je suis arrivé au siège de l’école situé rue de Fontarabie dans le vingtième arrondissement de Paris, je n’ai eu aucune surprise puisque j’étais passé le voir lors de mon séjour à Paris pour le concert de Tommy Emmanuel à l’Olympia. Comme j’arrivais de Vincennes (j’étais hébergé là-bas par une cousine de ma femme, merci à elle) après 25 minutes de marche à pied rapide, je me sentais suffisamment zen à l’intérieur pour pousser la porte d’entrée presque sans pression. J’avais hâte de voir à quoi ressemblait l’intérieur. Quand je suis entré dans les locaux j’ai tout de suite été frappé par le monde à l’intérieur. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant d’élèves hypnotiseurs. Puis, j’ai été frappé par la taille de la salle où j’entrais. Elle ressemble à un vaste hall éclairé par une lumière blanche pour compenser l’absence d’ouvertures vers l’extérieur. J’ai tout de suite remarqué au premier plan une table de tennis de table. Cool, je vais pouvoir me détendre un peu dans la semaine si je trouve quelqu’un pour jouer, ai-je pensé dans un réflexe. J’ai encore de beaux restes au Ping Pong même si je ne joue plus très souvent. Puis j’ai aperçu un gong qui m’a paru incongru dans cet endroit. Il y avait des tables rondes au fond de la salle vers un endroit qui semblait être une cuisine. Plusieurs canapés étaient déjà occupés par des stagiaires avachis dedans. Quand je suis arrivé dans la cuisine, des personnes qui avaient l’air de se connaitre discutaient autour de 4 tonneaux servant de table. Je me suis demandé comment il était possible de se connaitre en ne s’ayant vu auparavant ? J’ai compté 2 réfrigérateurs, 2 lave-vaisselles et 6 micro-ondes dans la cuisine. Largement de quoi pouvoir réchauffer sa gamelle de bouffe. J’écris ça comme si j’étais un mineur allant au charbon, j’ai honte. Il ne me restait que 10 minutes à attendre avant l’ouverture de la formation. Je me suis posté dans un coin, j’ai essayé de m’effacer, et j’en ai profité pour observer les gens.

C’est le bruit du gong qui m’a sorti de ma rêverie. Et j’ai compris que ce son qui va au-delà du son par les vibrations qu’il provoque, allait rythmer toute ma semaine Ce n’est qu’une fois dans la salle de plénière que j’ai pu compter grossièrement les gens et estimer que nous étions environ soixante. Puis quand la formation a débuté j’ai compris pourquoi certaines personnes semblaient se connaitre. En effet, on nous a annoncé qu’il y avait des « retours » parmi nous. C’est-à-dire des personnes revenant faire la formation gratuitement. En effet, pendant 3 ans après une formation, il est possible de recommencer un formation si elle n’a pas été bien assimilée. Il y a avait une dizaine de retour dans cette session. Ce qui fait qu’il y avait potentiellement 50 nouvelles personnes pour cette formation. Et même si l’Arche est surement la plus grosse école d’hypnose de France, je trouvais ce chiffre assez impressionnant en le multipliant par le nombre de sessions dans l’année. Mais d’où vient l’engouement pour cette discipline ?

Dès le départ, on nous a expliqué le fonctionnement dans l’école. Début des cours 9h15. Fin des cours 17h30. Une heure de pause à midi. Deux pauses de 10 minutes dans la journée pour souffler un peu. Beaucoup de pratique et donc beaucoup d’hypnose. On est là pour s’amuser. Car on apprend mieux en s’amusant. Et il y a deux manières pour bien retenir une chose : soit par la répétition, soit par l’émotion. Ne vous étonnez pas mais nous allons utiliser toutes nos techniques hypnotiques sur vous pendant ces sept jours pour vous permettre d’être plus efficaces. Et Delphine s’était lancée dans un petit historique de l’hypnose en arrivant sur le grand bonhomme de la discipline Milton Erickson, un type à l’histoire fabuleuse. Tu es une lectrice, tu lis mon texte, les lettres sont noires sur du blanc et tu iras voir su Wikipédia. Cette dernière phrase est une boucle 1 grossière. C’est la toute première technique que j’ai apprise la semaine dernière. Elle ne paie pas de mine mais elle marche super bien pour faire des ratifications. J’explique un peu mon nouveau jargon. Ratifier c’est vérifier. Tu peux ratifier un truc que tu as calibré. Calibrer c’est observer. Si tu as calibré qu’un doigt bouge tu le ratifies. Tu entends le son de ma voix, ton doigt vient de bouger et les mouvements de tes doigts vont bouger de plus en plus. Le grand principe de la boucle 1 est de faire dire plusieurs fois OUI au cerveau puis de glisser après une liaison avec un ET une suggestion. La suggestion est un truc qui n’est pas encore arrivé : les doigts qui bougent de plus en plus. Il y a alors toutes les chances pour que le cerveau qui a déjà dit oui 3 fois dise oui une autre fois à la suggestion. Et donc la chose demandée a de grandes probabilités de se produire.

Les suggestions sont à la base de la communication hypnotique. La plupart du temps nous faisons des suggestions directes. Le plat manque de sel, passe-moi le sel. Mais il est possible de faire des suggestions indirectes. Tu ne trouves pas que ce plat manque un peu de sel ? Une suggestion indirecte très efficace surtout si la personne est proche du sel. Les suggestions indirectes sont l’arme ultime de l’hypnose. Tout ici n’est que communication. Pour que ce soit plus explicite je recopie ici un petit exercice de la semaine dernière :

Suggestion directe : Et dans quelques instants tu vas te sentir légère.

Suggestions indirectes :

Saupoudrage : Tu vas te sentir légère. Et quand on commence à se sentir légère ça passe par une légère sensation de fluidité. Très légère, presque infime mais pourtant bien présente même si légère. 

Négation : N’imagine pas que tu commences à te sentir légère. 

Évocation : Se sentir légère ça se manifeste par une sensation qui monte depuis le bas du corps, qui se dirige vers le haut et qui fait que tout devient plus aérien à l’intérieur. Un peu comme si un vide se créait en nous pour enlever tout ce qui nous retient accroché au sol. C’est comme quand on apprend une bonne nouvelle et que soudain tout devient beaucoup plus léger. 

Présupposée directe : Comment ça se passe pour toi quand tu es légère ? Ou À quel endroit ton est le plus léger ? 

Présupposée double lien : Et je me demande si cette légèreté va plutôt commencer dans tes bras ou alors dans tes jambes ? 

Après avoir jeté quelques grands principes, je ne peux pas délivrer ici 7 jours de formation intenses. Ce que je veux partager, ce sont mes ressentis. Et le premier a été de me sentir téléporté dans un séminaire de l’industrie pharmaceutique. Plénière, sous-commission, superviseur (plutôt que DR) et training par deux ou par trois. Beaucoup de training, énormément de training. La similitude était si frappante que j’ai eu du mal à faire la part des choses entre l’attitude qu’on me demandait dans mon ancien boulot et celle que je vais devoir adopter. Visite médicale, position haute. Hypnologue (à l’Arche, ils appellent ça comme ça et j’aime bien), position basse. La solution de vient pas de toi. Il faut s’oublier pour ne se focaliser que sur l’autre. Bref les 4 premiers jours tout s’est passé comme si mon cerveau subissait un bug phénoménal. D’un côté j’étais sans cesse ramené à des années de conditionnement et d’un autre côté on me demandait de faire tout le contraire. Je n’ai pas aimé cette période de trop grand flottement. Ce n’est qu’au cinquième jour que j’ai réussi à adopter une attitude plus confortable. Si j’ai compris le principe j’ai encore du boulot pour acquérir la bonne posture car chassez le conditionné et il revient au galop.

La grande, l’énorme différence avec mon ancien job se tient dans mon cerveau. En effet, pendant 7 jours, je n’ai pas entendu une seule fois cette petite qui me disait, à chaque séminaire, que je n’étais pas d’accord avec ça et encore moins avec ci. Et fuck, dans ta gueule, tu peux toujours courir je ne ferais jamais ce que tu dis. Ici tout m’a parlé (et ce n’est pas forcément le cas pour tous les stagiaires). Le contenu de l’enseignement. Passionnant. La manière d’enseigner. Très ludique et surtout très pro (nouveau parallèle avec la pharma). Les formatrices. Toutes excellentes chacune dans leur style. Les locaux. Parfaitement adaptés et conviviaux. La philosophie de l’Arche. J’adhère à fond. Dans l’inévitable questionnaire de satisfaction j’ai mis 5 étoiles presque partout. Leur truc d’utiliser l’hypnose tout au long de la formation est tellement puissant que je pense avoir été en état d’hypnose permanent pendant les 5 derniers jours. Ce qui enlève pas mal de stress mais qui provoque pas mal d’émotions. Car des émotions ont en ressent quand on est le sujet (et à partir du deuxième jour on commence à connaitre de bonnes petites transes), mais aussi en tant qu’opérateur. Car j’ai adoré assister au réveil des sujets qui étaient partis le plus loin sous ma conduite. Toutes les fois, au moment de revenir ici et maintenant, dans cette pièce, en formation à l’Arche et d’ouvrir les yeux (si tu as bien suivi, tu auras reconnu une boucle 1) le sourire qui apparaissait sur chaque visage était comme un cadeau des dieux. Et que dis-je le sourire ? Non, pas le sourire mais le grand, l’immense, le radieux, le fantastique sourire de ces gens qui venaient de faire un voyage immobile sur une chaise dans le 20ième arrondissement de Paris. Une phrase qui doit te rappeler un de mes textes Ma Lectrice, mais pour moi c’était dans le Novotel Tour Eiffel. Je crois avoir retrouvé mon état normal seulement le dimanche soir. Fin de transe, tout le monde descend. Tout en gagnant une énorme crève qui explique pourquoi je n’ai pas pris mon clavier plus tôt. Pas d’envie, pas d’énergie, de la morve, de la toux grasse et collante, de la fièvre. C’est depuis ce vendredi matin que je ressens une certaine force reprendre en moi. Depuis dimanche, chaque matin j’étais dans un état pire que la veille. De plus en plus mal, jusqu’à hier où j’ai touché le fond. Aujourd’hui, je renais et avec cette renaissance est revenue l’envie de partager, de raconter, de reprendre mon clavier. C’est bon signe, non ?

Un suite à suivre…. Enfin j’espère. Pour ne pas faire trop long car il y aurait tant à raconter.





De L’Arche à la main de Dieu.

31 01 2024

Nous sommes le dimanche 28 janvier dans l’après-midi. Je suis dans le train qui roule vers Paris. Je n’ai aucun stress puisque je ne me rends pas à un séminaire. Pas plus qu’à une formation. Non, nous allons, avec ma chérie, à Paris pour voir lundi soir mon cadeau de Noël à l’Olympia. Mon cadeau c’est Tommy Emmanuel, un des meilleurs guitaristes du monde. Nous l’avions déjà vu à Anvers en févier 2022, ma chérie avait dû apprécier puisque c’est elle qui m’a refait ce cadeau. Bref, en montant dans le train, j’ai savouré le fait d’avoir quitté mon travail de visiteur médical. Je mesure la chance d’avoir maintenant la liberté de prendre ces petites vacances, puisque nous restons à Paris jusqu’à mercredi, sans avoir à demander l’accord de mon employeur. Aujourd’hui, je profite du moment présent sans penser que je retournerai à Paris dans une dizaine de jour pour entamer ma formation. C’est dans cette manière d’apprécier la vie que doit résider le plus grand bénéfice de mes changements. Ne plus me prendre la tête et juste attendre que les choses arrivent, ça me réussit plutôt bien.

Car, Ma Lectrice, je pourrais avoir des raisons de stresser dans la mesure où je suis tombé vendredi matin sur la vidéo d’une fille ayant fait une formation à l’Arche, il y a quelques années. Au fait l’Arche est un acronyme qui signifie : Académie de Recherches et Connaissances en Hypnose Ericksonienne. Son témoignage était hyper intéressant et en même temps il mettait la pression. En effet, elle raconte que tous les après-midi, on fait des simulations de séances à 3 personnes. Dans ces jeux de rôles, on est amené à jouer alternativement le thérapeute, l’observateur et le client. Elle a précisé qu’on dit bien client et non patient car l’hypnose n’est pas une activité médicale. Et bien sûr, en tant que débutant, faire ce training est stressant puisque qu’il s’agit de s’exercer à un truc qu’on ne sait pas encore faire. Un nouvelle fois, je me suis dit que mon ancien métier m’aura bien préparé puisque tous mes séminaires étaient l’occasion de faire du training de visite médicale. Je sais donc à quoi m’attendre. Je ne dis pas que cette idée est un réjouissement sans fin, mais aujourd’hui je prends le training comme une chance d’apprendre des choses en profondeur, plutôt que comme un punition. Encore un avantage de mes transformations. Je vous raconterai plus tard, après avoir bien transpiré, si je suis toujours aussi zen, serein et sûr de moi. La fille de la vidéo dit aussi que la formation consiste à apprendre la communication hypnotique et que pour elle, au-delà de lui avoir appris un métier, ça lui a servi dans sa vie quotidienne pour améliorer ses relations avec les autres. Elle pense que tout le monde devrait faire une formation de technicien à l’Arche pour progresser dans sa vie. Elle partage aussi que, comme dans les jeux de rôle on fait beaucoup de séances d’hypnose, la plupart des élèves en sortent très remués. Bizarrement, je n’ai pas pris peur mais je me suis demandé ce que j’allais bien pouvoir retraiter. Autant il y a quelques années, j’aurais eu plusieurs sujets d’importance par jours, autant je ne sais plus vraiment sur quoi travailler maintenant. Sauf peut-être comment devenir écrivain ?

Je suis inscrit pour 4 séquences de formation dans l’année, une février, une en avril, une fin juin et une en septembre, pour des périodes de 7 jours consécutifs. Comme le dit la fille dans la vidéo, les formations sont denses et demandent une sédimentation, donc un peu de travail personnel entre deux sessions. J’espère que tout ça va me plaire et que je ne verrai pas ça comme une corvée car j’apprécie vraiment de vivre comme je vis aujourd’hui, c’est-à-dire comme un écrivain, puisque c’est la principale activité de mes journées. Et je ne vois pas le temps passer. Alors que le « peut-être futur beau-père » de Zoé, qui est au chômage depuis début janvier, se fait chier comme un rat mort tout seul dans sa maison, pour moi c’est assez proche du bonheur. Du coup, je m’accroche à l’idée d’être écrivain – pourquoi ne pas rêver ? – dans une forme de pensée magique ou de croyance à la loi de l’attraction. C’est en pensant que tu es écrivain que tu le deviens. C’est pourquoi j’écris dans ce train comme le ferait sûrement un écrivain. C’est pourquoi je profite de vivre chez moi comme un écrivain jusqu’au 10 février. Ensuite, je devrais penser à vivre comme un hypnologue (j’ai vu qu’ils disent ça à l’Arche) ce qui ne me dérange pas même si ce n’est pas un rêve aussi puissant que celui d’être écrivain. Être hypnologue est un rêve réaliste, donc ce n’en est pas un.

Le 26 janvier – parce qu’il parait que le 6 sera mon chiffre fétiche de l’année – j’ai envoyé mon manuscrit chez POL et aux éditions de l’Olivier. J’avais fait imprimer et relier mon manuscrit en 4 exemplaires jeudi à Bureau Vallée. Deux exemplaires avec une interligne de 1,5 soit ce qui est demandé par les maisons d’édition et qui m’a donné 220 pages à imprimer. Et deux exemplaires avec interligne à 1,15 et un format normal qui donne 170 pages. Comme je n’avais pas précisé que je voulais du recto/verso, ils m’ont tout imprimé sur le recto. Les boules… La version de 170 pages pesait presque un kilo et l’autre un kilo deux cents. Donc le prix à payer à Bureau Vallée a été assez exorbitant et le prix à payer à la poste pour l’affranchissement plutôt salé aussi. Parce que pour mes envois aux maisons d’édition, j’ai dû affranchir non seulement mon gros kilo de papier mais aussi une seconde enveloppe à glisser dans la première pour qu’ils me renvoient le manuscrit en cas de refus, ce qui est plus que probable. C’est la double peine.

Et les deux autres impressions te demandes-tu Ma Lectrice ? Ah oui, les deux autres impressions. Elles sont destinées à mon ancienne cheffe et à ma psychologue. Pour ma cheffe, la tâche était aisée, je lui avais fait texto pour lui demander son adresse. Je crois qu’elle a compris l’objet de ma demande car elle m’a répondu : hâte de te lire. Pour ma psychologue, je pensais que c’était finger in the nose puisque j’envisageais de déposer le manuscrit, accompagné d’une lettre, dans sa boite. Le problème est survenu quand j’ai réalisé que le nom sur la boite n’était plus le sien. Aïe, comment faire alors ?? Garé devant son ancienne maison, j’ai googelisé son nom. J’ai eu un espoir en trouvant un article de 2020 du canard local, où elle expliquait qu’elle avait créé une chaine YouTube sur laquelle elle postait des vidéos de psychologie. Yes, je vais lui laisser un petit commentaire et ce sera gagné. Youpi. Mais la chaine YouTube en question, si elle existe, n’a aucune vidéo dessus. Mince. Impossible de laisser un commentaire alors. En fouillant bien plus loin sur la page Google, j’ai vu qu’il y avait un profil Facebook à son nom. Mais comme je n’ai pas Facebook, je ne pouvais rien faire depuis mon téléphone, assis dans ma voiture. Arrivé à la maison, j’ai sauté sur le Facebook de Zoé sans lui demander la permission et j’ai vite trouvé son profil puisqu’elle y est en photo. En plus de son lieu d’habitation. Alors comme un con, j’ai pensé :

« Merde alors, mais pourquoi je n’ai pas tapé son nom dans l’annuaire ??? »

Avec toutes ces nouvelles technologies on en oublie des choses les plus simples. Direction les pages jaunes et bingo pour tomber sur sa nouvelle adresse postale. Alors samedi matin, je suis retourné lui envoyer mon colis. Je me demande quelle tête elle va faire en découvrant mon cadeau. Va-t-elle être surprise ? Va-t-elle être contente ? Va-t-elle être émue ? Touchée aux larmes ? Va-t-elle lire mon manuscrit ? Va-t-elle m’écrire ? M’appeler ? M’envoyer un texto ? Plutôt m’envoyer un texto puisque je réalise que je n’ai même pas mis mon adresse postale. Quel con quand j’y pense !! Et je me demande sincèrement ce qui me ferait le plus plaisir ? Recevoir un retour fabuleux de ma cheffe ou une réponse de POL ? Être appelé par ma psychologue ou par les éditions de l’Olivier ? Les deux ? Oui c’est sûr. Mais peut-on vraiment tout exiger de la main de Dieu ??? J’au décidé de prendre ce qu’elle voudra bien me donner. Et j’ai décidé que ce serait bien ainsi. Ah si, encore un dernier truc sans rapport – ou peut-être que si finalement – mais cette semaine, j’ai appris qu’il y a une maison d’édition à l’Arche. Serait-ce là le chemin indiqué par la main de Dieu ?